Vie quotidienne en Nouvelle-France

 Les terres le long des rivières étaient divisées en longues bandes étroites appelées « rotures » et données à des gens importants appelés « seigneurs », des amis du roi. Ces terres allaient de la rivière jusqu'à la forêt. Chaque famille avait une bande de terre à cultiver.Le fermier locataire s'appelait un « habitant ». Il devait construire une maison, défricher et cultiver sa terre, payer des taxes au seigneur et travailler sur la terre du seigneur quelques jours par année. En échange, on attendait de lui qu'il construise un moulin, qu'il paie une partie des coûts de construction de l'église et qu'il aide à construire des ponts et des routes. Lorsque les fils d'un habitant grandissaient, on divisait la terre en bandes plus étroites et l'on donnait une bande à chacun d'eux.

La vie était difficile pour les habitants. Ils devaient d'abord défricher leur terre en coupant les arbres à la hache, puis enlever les souches et les roches. Ensuite, ils devaient la cultiver. Ils faisaient pousser du blé pour le pain et du foin pour les animaux. Ils élevaient des poulets et des cochons, gardaient des vaches pour le lait et la viande, des moutons pour la laine et des chevaux pour tirer les charrues et les carrioles.

Les enfants avaient beaucoup de tâches à faire, comme enlever les mauvaises herbes et biner le jardin.

 Les habitants cultivaient la plus grande partie de ce dont ils avaient besoin pour se nourrir. Ils faisaient pousser du blé pour le pain qu'ils cuisaient dans des fours extérieurs en argile. Ils avaient également de l'orge et de l'avoine. Ils cultivaient des légumes tels que des pois, des haricots, des oignons, des carottes et des concombres. Ils entreposaient leurs récoltes dans des caves à légumes pour l'hiver. En automne, ils faisaient des confitures avec les baies et mettaient aussi les fruits à sécher. La chasse et la pêche leur apportaient beaucoup de viande et de poisson. Les habitants mangeaient du bacon, de la viande de porc, du poulet, du gibier, de l'orignal, du canard sauvage, des oies, ainsi que toutes sortes de poissons, y compris des anguilles.

Sur les fermes en Nouvelle-France, les maisons étaient construites près des rivières. Comme chaque terre était longue et étroite, les maisons étaient très proches les unes des autres. Amis et voisins s'entraidaient pour construire les maisons.

 

 Avec tout le bois disponible dans les forêts environnantes, les habitants construisaient des maisons en rondins. Ils ajustaient les rondins les uns par-dessus les autres et remplissaient les fentes avec un mélange de sable, de chaux et d'eau. Certains fermiers construisaient des maisons avec des murs épais faits de pierres qu'ils avaient ramassées dans leur champ. L'extérieur des murs était blanchi à la chaux. Les toits faits de bardeaux de bois étaient très pentus pour que la neige glisse dessus. Les maisons possédaient un grand foyer qui servait à la fois à chauffer et à cuisiner.

Les fenêtres étaient souvent de petite taille. Comme la vitre coûtait cher, les familles couvraient plutôt leurs fenêtres avec des peaux d'animaux huilées ou du papier gras. Souvent, les fenêtres étaient munies de persiennes pour protéger du mauvais temps.

Dans chaque maison, une grande pièce servait à la fois de salon, de salle à manger et de cuisine. Un grand foyer permettait de cuisiner et de chauffer la maison; il y avait toujours une grosse pile de bois à côté du foyer. Les parents avaient une chambre séparée. Les enfants dormaient dans le grenier. Les matelas étaient remplis de paille, de plumes d'oie ou de poulet ou d'herbe à coton. On utilisait des couvertures tissées, des peaux d'animaux ou des courtepointes pour avoir chaud pendant les grands froids. Toutes les maisons disposaient d'un rouet et d'un métier à tisser.

 

Les hommes fabriquaient les meubles de la maison : chaises, tables, bancs, lits et armoires. Le mobilier était souvent peint en rouge vif. Des tapis crochetés à la main recouvraient les planchers. Les femmes tissaient le tissu pour fabriquer les vêtements et la lingerie de la maison et cousaient des courtepointes.

Les habitants éclairaient leurs maisons avec des chandelles fabriquées par les femmes. Cependant, pour économiser, la plupart des familles allaient au lit peu de temps après le souper, dès que le soleil se couchait.

 

Retraité Pour la Information.

H  3-    I  3- 

Aquarelle intitulée A VIEW OF THE CHÂTEAU RIVER, CAPE TORMENTS AND LOWER END OF THE ISLE OF ORLEANS NEAR QUEBEC, réalisée par Thomas Davies vers 1787, représentant une seigneurie près de Québec 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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